Dividendes perçus par les travailleurs indépendants : abattement 40 %

Dividendes perçus par les travailleurs indépendants ( gérants majoritaires de SEL et de SARL), l’abattement de 40 % est également applicable sur l’assiette assujettie aux cotisations sociales.
Ce que vous pouvez réclamer :
Dividende brut ou le dividende après abattement ?
Depuis 2009, pour les travailleurs non salariés des SEL ( société d’exercice libéral) puis 2013 pour les autres activités : commerciales et artisanales, la part des dividendes perçus par les travailleurs non salariés ( gérants majoritaires de SEL, et de SARL ) , dans une société relevant de ‘l’impôt sur les sociétés est assujettie, pour la fraction supérieure à 10 % du capital social et du solde moyen annuel du compte courant détenu par le travailleur indépendant , à cotisations sociales ( taux de 30 à 45 % en fonction de l’activité)
C’est l’article L131-6 du Code de la sécurité sociale qui précise comment doit se calculer l’assiette du revenu TNS servant à la détermination du montant des cotisations sociales.
L’administration a eu du mal à rédiger cet article puisqu’il a été réécrit de nombreuses fois depuis 2013 .
Un grande question non résolue subsistait , celle de savoir quelle assiette retenir pour assujettir les dividendes à cotisations sociales : le dividende brut ou le dividende après abattement de 40 %.
Abattement de 40% et barème progressif
Le Récemment, la jurisprudence a confirmé le sens de cet article. Ainsi, le tribunal judiciaire de Melun pôle social en son jugement du 12 mai 2020 a donné raison à un chef d’entreprise qui avait déclaré ses dividendes moins l’abattement de 40 %. Ce jugement n’a pas fait l’objet d’un recours, en conséquence il est devenu définitif.
Le dossier se complique car dans l’intervalle les dividendes ont été soumis à la Flat tax ( PFU , prélèvement forfaitaire unique, 17,20 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’impôt ) soit 30 % au total avec néanmoins une option possible à la taxation selon le barème progressif.
En effet, depuis le 1er janvier 2018, les dirigeants d’entreprises ont pour la plupart préféré le PFU de 12,80 % au barème progressif. Or, les 12,80 % devant s’appliquer sur 100 % du dividende, le « revenu retenu pour le calcul de l’impôt sur le revenu » devient égal à celui de l’assiette des cotisations sociales.
Cependant, il est encore possible de réclamer pour les distributions de dividendes de 2017 et les suivantes si le contribuable a opté pour le barème progressif. Pour 2017 ; il ne faut pas tarder car la prescription sera acquise à l’URSSAF au 31/12/2020.